Description
Faluche de velours noir.
Le ruban circulaire est fixé à l'aide de passants. Il est satin rouge, et en frontal, un insigne de la faculté de Droit de Nancy
Le velours est entièrement vierge
Analyse
Cette faluche de la faculté de Droit de Nancy est probablement d'avant la première guerre mondiale. La présence de passants, qui corrobore cette datation, rappelle qu'à l'origine, les faluches nanceiennes en portaient pour fixer le ruban circulaire. Mais c'est surtout l'absence des médailles reçues par la ville pendant ce conflit sous l'écusson brôdé qui tend à indiquer cette période.
L'insigne est composé d'une table de la loi entourée d'une balance et barrée par la Main de la justice et un glaive, croisés. Sur la table, on peut lire "A chacun le sien", qui est une maxime juridique. En dessous du tout est écrit "Académie de Nancy". La "Main de la justice" était un sceptre terminé par une main dont les trois premiers doigts sont ouverts. Il symbolisait le pouvoir judiciaire du Roi et est conservé au Louvre.
Une faluche très similiaire fait partie du fonds d'Hervé Giraud pour Estudiantinneries, datée elle aussi du tout début du XXè siècle.
Identification du propriétaire
L'identification du propriétaire de cette faluche est encore incertaine, mais elle pourrait avoir appartenu à Louis-Etienne TARON.
Elle provient de la succession d'un couple de notables messins dont la famille ascendante compte plusieurs hautes personalités juridiques de la ville. Après avoir éliminé les différents candidats crédibles au vu de la datation, le seul n'ayant pas encore été éliminé est Louis-Etienne. Mais il reste encore à confirmer qu'il a bien réalisé ses études à Nancy avant de pouvoir le certifier.
Ludwig Stefan TARON est né en 1881, près de Colmar alors dans l'Empire Allemand. Il est naturalisé Français en 1899 à Besançon et traduit ses prénoms. Il obtient sa Licence de Droit en 1905 [1] et s'inscrit au Bareau de Paris comme avocat stagiaire en Avril 1906. Il semble qu'il a continué ses études à l'Université de Paris où il pourrait avoir eu son Doctorat en Droit. Il est ensuite juge d'instruction dans les Vosges puis Juge au tribunal civil de Metz jusque dans les années 1940.
Sources :
[1] Demande d'inscription de L.-E. Taron au Bareau de Paris datée du 03/04/1906